Delphine Renard ...
Le 8 février 1962, à Paris à la suite d‘une manifestation contre l’O.A.S. Manifestants et forces de l’ordre s’affrontent. Ce n’est pas la première fois ni la dernière. Pourtant le souvenir de cette journée va rester dans les mémoires comme celui de la tragédie de Charonne.
L’O.A.S. veut se faire croire omniprésente. Le 7 février 1962, rien qu’à Paris, dix charges de plastic explosent à la porte du domicile d’hommes politiques, d’intellectuels, de journalistes. Sept blessés. Parmi ces blessés une petite fille. A cause de cette petite fille, pour l’O.A.S., pour tous les Français, le vent va tourner.
Elle s’appelle Delphine Renard, elle a quatre ans et demi. En attendant de retourner a l’école, elle jouait dans sa chambre après le déjeuner quand une charge de plastic destinée à André Malraux, qui habite le même immeuble, explose devant ses fenêtres. Delphine ne saura naturellement pas ce qui lui est arrivé. Quand son père la ramasse. Le visage en sang, les yeux criblés d’éclats, elle lui dit : Papa, j’ai des grains de sable dans les yeux. Ces grains de sable-là vont bouleverser la France. Comme eût dit Talleyrand, en plastiquant Delphine Renard par erreur, l’O.A.S. a commis plus qu’un crime, une faute.
Le lendemain à 18 heures dix mille manifestants convergent vers la Bastille aux cris de O.A.S.-assassins. La manifestation a été commandée par le parti communiste, le P.S.U., la C.F.T.C., l’U.N.E.F. et la Fédération de l’Education nationale.