De Lattre (à gauche) a pour mission de signer, au nom de la France, l’acte de capitulation. Joukov (à droite) se déclare d’accord, mais Î’affaire se gâte quand survient Vichinsky, l’un des maîtres de la diplomatie soviétique. Vichinsky veut bien que de Lattre signe, mais s’oppose à ce que le général américain Spaatz, survenu entre-temps, signe également !
De Lattre joue alors une admirable comédie. Il affirme que, s’il rentre à Paris sans avoir signé, de Gaulle le fera pendre. Ses interlocuteurs oublient que le supplice de la pendaison n’existe pas en France et finissent par se rendre à ses raIsons.
Tedder et Joukov signeront d’abord. Spaatz et de Lattre signeront ensuite, un peu plus bas que les deux premiers.
Il va être 23 h 30 quand Keitel, Friedeburg et le général Stumpff, de la Luftwaffe font leur entrée, éblouis par l’intensité des projecteurs dans la salle où va être reçue la capitulation. Plus raide encore qu’il ne l’a jamais été, Keitel brandit son bâton de maréchal. En apercevant de Lattre de Tassigny, il lance :
- Quoi ! Les Français aussi ! Il ne manquait plus que ça !