Colère dans le Sud ...
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colere dans le sud en 1944
Dans le Midi, les manifestations de joies ou de colère sont évidemment plus colorées, mais aussi plus cruelles que dans le Nord.
A Sarlat, note un témoin, une sorte de folie règne partout. La contrepartie du régime d'occupation est terrible. Les femmes qui ont été avec les Allemands souffrent le plus. Nues jusqu'à la ceinture, une croix gammée douloureusement tatouée sur la poitrine, elles sont promenées dans la ville. On leur coupe les cheveux à ras. Le cuir chevelu avec, car le sang coule.
miliciens pendus à la liberation
A Perpignan, quatre mille suspects sont soumis à des traitements horribles. L'abbé Niort, de Tantavel, âgé de 65 ans, a le thorax enfoncé et les côtes cassées. On lui arrache les ongles, les cheveux et des morceaux de chair avec des tenailles.
Condamné par une cour martiale, on doit lui faire des piqûres pour qu'il tienne jusqu'au poteau. Dès qu'il s'effondre, la foule se précipite sur son cadavre. Des femmes frappent le mort. D'autres urinent sur lui. Quelques mois plus tard, l'abbé sera réhabilité à titre posthume.
A Aix-en- Provence, sur le majestueux cours Mirabeau, les cadavres de trois jeunes miliciens pendus se balancent plusieurs jours. Dessous, on fait défiler les enfants des écoles. Il n'est jamais trop tôt pour apprendre.
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La chasse aux collabos