Le salon de l'épicier ...
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chasse aux collabos en 1944
Voici le « collabo » jeté dans une pièce qui a dû être le salon de l'épicier. S'y trouvent déjà un gendarme portant au front la mention « vendu », tracée à l'encre, un négociant de Marmande dont le visage tuméfié dit le traitement qu'il a da subir, trois dames légères au crâne rasé et un garçon de quatorze ans, qui s'est inscrit aux Jeunes du P.P.F.
Au cours de la nuit, le « salon » reçoit un nouvel hôte. Un garagiste de La Réole. Il a été sérieusement  tabassé pour avoir effectué des réparations aux voitures des officiers allemands.
L'un de ses cousins, accusé d'avoir  vendu sa marchandise aux occupants, a été, avec sa femme et son fils, collé à un mur et abattu à la mitraillette. Un des gardes-chiourme leur apporte du pain. Ce sera le seul ravitaillement durant les trois jours et les trois nuits passées dans cette première geôle. Le gardien leur annonce l'arrivée d'une grosse prise. Un dénonciateur capturé à Nérac. Vous allez entendre ce que vous allez entendre...
L'homme est enfermé dans la cave. On entend les coups mats de gourdins et de nerfs de boeuf assenés sur son corps nu. Cela dure des heures. Parfois les hurlements cessent. Mais le supplice n'est pas achevé. De longs râles disent qu'il n'a pas fini de souffrir. Il sera achevé au matin.
casse aux collaborateurs en 1944 et 1945
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La chasse aux collabos