La traversée de la Loire ...
rideau
la loire en 1940
exode des populations pendant la deuxieme guerre mondiale
exode
Sur les ponts d’Orléans passent des cars chargés d’enfants joyeux ou de malades.
Passent des bonnes sœurs pour la première fois sorties de leur couvent.
Des ouvriers de la banlieue parisienne qui poussent des voitures à bras recouvertes de rideaux et de sacs, des ouvriers qui sont partis avec un litre de coco, un broc, une gamelle. Les infirmes, les vieillards, les éclopés sont transportés dans des charrettes, des voitures d’enfants, parfois des brouettes. 
Poussée par la peur, par l’incendie qui commence à dévorer les premiers morceaux d’Orléans, par le bruit des avions, la foule se rue en direction du pont George-V. A l'entrée nord d’Orléans apparaissent les dernières arrière-gardes françaises.
Eléments disparates qui n’en peuvent plus de fatigue, qui « décrochent » depuis des jours et des jours et qu’épuisent la tension nerveuse et les mitraillages quotidiens. Peu de troupes homogènes, beaucoup d’isolés que plus rien ne lie à cette armée en décomposition.
Sur les ponts d’Orléans passent les Parisiens qui ont pu encore acheter quelques litres d’essence dans une épicerie de campagne.
Lorsque le maire d’Auvilliers (Loiret), qui a entassé dans son auto ses quatre enfants, sa femme, sa belle-mère paralysée, tous les registres d’état civil de 1838 à 1940, les matrices cadastrales, le registre des délibérations et deux cachets de la mairie, tombe en panne d’essence quelques kiIomètres avant Gien, c’est avec une brouette qu’il poursuit sa route !
Une route faite de plus de piétinements que de pas. Ailleurs, mais toujours face à la Loire, un convoi militaire met vingt-cinq heures pour aller de Sully à Gien : 25 kilomètres !
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Sur la route de l'exode