Opération d'extermination ...
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atrocites en russie durant la deuxieme guerre mondiale
Lorsqu’un détachement de résistants déclenche une opération contre les Allemands, c’est la population civile qui paie le plus lourd tribut. Voici, parmi des centaines d’autres cas identiques, l’exemple du village de Vesniny dans la province de Kalouga. Le 17 juillet 1942, un affrontement entre Allemands et partisans fait dix morts du côté aIlemand ; le lendemain, les nazis font exécuter deux cent vingt villageois, en majorité des femmes et des enfants.
Dans la seconde quinzaine de juillet, deux autres villages voisins connaissent le sort de Vesniny : à Rasseta, trois cent soixante-douze personnes sont exécutées ; à Dolina, quatre cent soixante-neuf brûlées vives. Dans la seule province de Kalouga, au cours du second semestre de 1942, plus de vingt milIe civils, soupçonnés de sympathies propartisanes, sont exécutés. Dans les districts de Ludinovo et Diatkovo dans la province de Briansk, pour le seul mois de novembre 1942, plus de deux mille civils sont fusillés et cinq mille déportés en AlIemagne.
 Mais c’est en Biélorussie, au cours de l’année 1943, que la barbarie nazie se déchaîne contre la population civile. Selon les estimations les plus récentes, entre deux mille deux cents et deux mille cinq cents villages et hameaux sont, cette année-là, entièrement détruits, en mesure de représailles contre les actions des partisans.
En octobre-novembre 1943, les Allemands lancèrent une vaste opération punitive contre les principaux réduits partisans de Biélorussie. Vingt-deux divisions furent engagées dans cette opération, qui eut pour principal résultat un massacre sans précédent de la population civile : plusieurs centaines de milliers de civils soupçonnés d’aider les « bandes de partisans» furent exterminés. Les documents du tribunal international de Nuremberg font état de certaines de ces opérations, qui ne peuvent  être qualifiées autrement que comme des opérations d’extermination.
Voici, par exemple, le bilan de l’opération «Cottbus », menée les 5 et 6 novembre 1943 dans le district de Rossony par le bataillon Dirlewanger. Ennemis tués : quatre mille cinq cents. Personnes soupçonnées de faire partie des bandes de partisans ou de les aider : cinq mille. Allemands tués : cinquante-neuf, armement saisi : quatre cent quatre-vingt-, douze fusils et carabines de chasse. Les chiffres sont éloquents : il ne s’agit pas d’une opération militaire mais bien d’une opération d’extermination, frappant d’abord une population civile non armée.
 
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