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Esclaves, exclus, citoyens... Les Noirs d'Amérique ont d'abord été des esclaves, privés de toute liberté dans la plus grande démocratie du monde. Puis des exclus du système politique. Enfin des citoyens à part entière. Ont-ils pour autant les mêmes chances que les Blancs ?

La question noire aux U.S.A.

Jesse Owen
Héros ou négro
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De l'esclavage à la ségrégation raciale

D'abord esclaves puis exclus du système politique
A partir des années 1820, les orientations économiques de la jeune nation font naître deux identités distinctes. Pendant que le Nord s'industrialise à grands pas, le Sud se replie dans la monoculture et le "tout esclavage". A lire

Les Noirs se révoltent contre la ségrégation

Des émeutes raciales de plus en plus fréquentes
Les années de la ségrégation, surtout celles qui précèdent le New Deal (1933), sont terribles. Les Noirs sont ostracisés, méprisés et régulièrement victimes d’actes de terreur et de violence, principalement dans le Sud. A lire...

Le Ku Klux Klan... Une secte terroriste

Ils militent pour la pureté de la race blanche
En 1865, l'abolition de l'esclavage et l'octroi du droit de vote aux Noirs provoquent la fureur des Blancs du Sud. Le 6 mai 1866, un groupe d'anciens officiers confédérés met sur pied le Ku Klux Klan, une organisation destinée à terroriser les gens de couleur. A lire...

La marche de Selma et Martin Luther King

La marche pour l'égalité
Comme des millions de leurs semblables, dans le sud des États-Unis, les Noirs de Selma étaient privés du droit de vote par le truchement de taxes électorales, de tests d'aptitude à lire ou à écrire et autres mesures d'intimidation. A lire...
Qu'est ce qu'un noir ?

En 1980, Susie Phipps s'est vu refuser un passeport parce que l'administration de son État, la Louisiane, l'accusait d'avoir menti sur son appartenance raciale. Elle avait en effet coché la case « blanc » dans le formulaire alors que son extrait de naissance portait la mention « noire ». Susie Phipps se déclara surprise par cette information, elle qui s'était toujours crue blanche. Elle engagea alors une poursuite contre l'administration afin d'être classée comme blanche. La cour rejeta une première demande, car elle comptait un trente-deuxième de sang noir (résultat d'une relation entre un Blanc et une esclave en 1770), proportion suffisante pour être classé comme Noir en Louisiane.

Cette définition ayant été abandonnée par l'État en 1983, Susie Phipps fit appel, mais elle fut déboutée une nouvelle fois pour la raison que « la désignation raciale d'un individu est purement sociale et culturelle » et qu'au moment de sa naissance, ses parents, qui l'avaient déclarée « colored », « se considéraient comme personnes de couleur, étaient peut-être même fiers de cette appartenance ».
Un dernier recours, en décembre 1985, fut rejeté : la cour d'appel réaffirma « la nécessité d'indiquer la race des individus sur les certificats de naissance».

L'anecdote

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