Chiffre exact des morts de la répression
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Au panier, au pilon, le rapport ! D'autant que le général Tubert qui, dans les chiffres de la répression produits dans son rapport, n'a cité que les morts officiellement établis, recensés, parle en réalité de 15 000 morts ! On ne saura jamais le chiffre exact. Les musulmans et plus tard le F.L.N. diront 45 000 morts ! 6 000, 15 000, 45 000 morts, qu'importe ! Le résultat est atteint. Il fallait étouffer dans l'oeuf ce mouvement de rébellion, ont dit les colons. C'est fait. Le sang a tout recouvert. Et le rapport de ce libéral de Tubert est enterré à tout jamais. Au Gouvernement général on n'a entendu ni son enquête ni ses conclusions.
Et pourtant elles recoupaient celles du général Duval. On ne peut lui coller l'étiquette de progressiste, au général Duval. C'est lui qui a dirigé la répression militaire avec ses Sénégalais, ses légionnaires et ses prisonniers italiens. Il a maintenu l'ordre. Et pourtant, le 16 mai 1945,  il ne peut s'empêcher d'écrire ce qu'il a sur le coeur dans le rapport ultra-confidentiel qu'il adresse à son chef. L'intervention immédiate a brisé toutes les tentatives mais le calme n'est revenu qu'en surface. Depuis le 8 mai, un fossé s'est creusé entre les deux communautés. Un fait est certain : il n'est pas possible que le maintien de la souveraineté française soit exclusivement basé sur la force. Un climat d'entente doit être établi.
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Il faut choisir son camp, crient les repus de haine. Ah je l'ai choisi ! J'ai choisi l'Algérie de la justice, où les français et les arabes s'associeront librement.

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Sétif ... le 8 mai 1945