La grande tromperie
rideau
C'en est fini du folklore. Seule la haine trouve sa place dans la Ville blanche où les explosions de plastic rythment la vie quotidienne. Elles n'étonnent plus. Bien mieux, la rue les approuve. Chaque détonation est une vengeance. Au mépris de Paris, Alger répond à sa façon. Le règne des règlements de comptes commence. Celui de la guerre civile n'est pas loin. Cette fois, c'est entendu et bien entendu. Il y a les Européens et les musulmans. Face à face. Ennemis. Définitivement.
Le fossé est devenu ravin. Qui se risquera à le franchir sera impitoyablement éliminé. La dernière épreuve de force est engagée. Dans chaque quartier, les forces se rassemblent, s'unissent. Contre-terroristes de l'époque d'Ortiz et de Kovacs, U.T. de choc des Barricades, groupes Lagaillarde, fascistes de Jeune Nation, paras déserteurs du 24 janvier ou de décembre 1960, nostalgiques de Pétain et de Vichy. Et puis tous les jeunes, et les moins jeunes, la majorité qui ne comprennent rien à rien. Pour lesquels une croix celtique n'est qu'un emblème national. Qui acceptent tout et sont prêts à accepter plus encore de la part des chefs qui prétendent défendre leur Algérie française. La Grande Tromperie commence.
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