Les Barbouzes ou la contre terreur
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les barbouzes

L'OAS frappe qui elle veut, quand elle veut, où elle veut.  Le slogan qui claque sur les affiches dit vrai. Fin I961, les irréductibles de l'Algérie française règnent à Alger. Jusque dans les rangs de la police. Pour en finir avec l'OAS, le ministre de l'Intérieur Roger Frey n'a plus qu'une solution : la police parallèle. Des policiers métropolitains triés sur le volet seront donc envoyés sur place. C'est la mission C (comme choc), dirigée par Michel Hacq, qui a pour tâche d'arrêter les leaders. Pour y parvenir, elle bénéficie du soutien d'un autre groupe d'hommes, des gros bras sans carte de police, qui vont répondre à la terreur par la terreur dans une atmosphère de guerre civile.
Les barbouzes, comme on les appellera, agissent comme des mercenaires. Ils ont la gâchette facile, les mouvements brusques et la torture sont leur seconde nature. Mais, en face, les commandos Delta de l'OAS, dirigé par le lieutenant Degueldre, un ex-para, vont rendre coup pour coup. Le 31 décembre, ils attaquent à la roquette la villa qu'occupent les barbouzes. Le 29 janvier 1962, ils piègent une machine d'imprimerie offset livrée dans une autre villa. Bilan de l'explosion : 19 morts. Le 15 février, enfin, ils pilonnent l'hôtel d'Alger où est installée la dernière équipe de barbouzes et mitraillent les quatre survivants de l'opération qui accompagnent un camarade blessé à l'hôpital Maillot.
Mais pendant que les barbouzes se font massacrer, la mission C, la police parallèle, elle, travaille en souterrain, remonte les filières, grâce aux renseignements fournis par les premiers. Et finit par arrêter les chefs de l'OAS : Degueldre le 7 avril, Salan le 20. Les barbouzes ne sont pas morts pour rien.

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Les coups tordus