Je croyais avoir épousé un homme et non un moine
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Alienor d'Aquitaine
En route vers Jérusalem, l'armée française s'est arrêtée à Antioche où règne l'oncle d'Aliénor, le séduisant Raymond de Poitiers  « grand, mieux fait de corps et plus beau qu'aucun des ses contemporains ».
Les dix jours que l'oncle et la nièce vont passer ensemble au bord de l'Oronte auront des répercussions plus considérables que la longueur du nez de Cléopâtre.
Raymond estimait que l'armée devait aller reconquérir Edesse, la ville fa­meuse dont la chute, en 1144, avait  déterminé Bernard, l'abbé de Clairvaux, à prêcher à Vézelay la IIe Croi­sade. La frontière des royaumes latins de Syrie ne se trouvait-elle pas menacée tant que la ville serait entre les mains des Turcs ? Mais le roi Louis ne pensait qu'au pèlerinage aux saints lieux et, sans vouloir entendre les raisons qui lui étaient opposées, il décide de se rendre d'abord à Jérusalem.
Alienor d'Aquitaine
Coup de théâtre !
Aliénior entre en scène, se range à l'avis de son oncle
– a-t-elle eu des faiblesses pour lui ? – elle affirme qu'elle demeurera à Antioche avec ses propres vassaux et lance dédaigneusement à son mari :
Je croyais avoir épousé un homme et non un moine !
Le « moine » ( à gauche ) se fâche. Une femme doit suivre son mari !
Le roi enlève alors sa femme, la fait transporter de force en pleine nuit jusqu'à son quartier général  et l'armée reprend sa route vers Jérusalem. Tandis qu'on l'entraîne, Aliénor prend la décision de demander l'annulation de son mariage. Elle le proclame: leur union est nulle puisqu'ils se trouvent parents à un degré prohibé par le droit canonique.
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