L'échec congolais ...
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Che Guevara au Congo

Guevara se heurte vite à la réalité congolaise. La nourriture est peu abondante, le paludisme et les maladies vénériennes, contractées dans les maisons closes de Kigoma, font des ravages parmi les troupes.
Le choc le plus brutal est d'ordre culturel : animisme, polygamie, schémas comportementaux qui se fracassent... Lorsqu'il apprend que les Congolais absorbent de la dawa, une « potion magique » censée rendre invulnérable aux balles, et que les soldats refusent par superstition de se réfugier dans des tranchées, le Che s'aperçoit que sa vision du monde est à mille lieues de celles des autochtones. L'optimisme des débuts laisse place à l'inquiétude.

Che Guevara au Congo

Il découvre aussi qu'il existe de nombreuses dissensions chez les guérilleros. Entre combattants rwandais et congolais tout d'abord, ce qui rend difficile la lutte commune: les rivalités ethniques masquent les rapports de force, malgré un ennemi commun, les Etats-Unis. Entre les combattants congolais du front et leurs dirigeants qui restent à l'arrière, ensuite. De plus, la situation n'est guère plus brillante: les désaccords au sein de l'état-major de la rébellion congolaise se font chaque jour de plus en plus évidents. Au bout d'un mois et demi, le Che définit, dans son Journal, l'Armée de libération comme une « armée de parasites », qui ne sait ni s'entraîner ni travailler. L'indiscipline est totale. Les rares combats sont des fiascos. Guevara et le commandant rwandais Mundandi étudient un plan d'attaque contre la centrale électrique de Bendera, située sur le fleuve Kimbi. Bilan: vingt-deux morts, dont quatre Cubains, tués par un déluge d'artillerie. L'attaque prévue au même moment contre la caserne de Katenga, se solde aussi par un échec.

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