Sa jeunesse ...
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la jeunesse de Staline

0n ne peut passer de l’autre côté du miroir qu’avec l’aide des archives et grâce aux témoins qui ont échappé à l’emprise de la terreur et du culte de la personnalité du Petit Père des peuples. De fait, ses camarades de classe qui ont pu écrire sans contrainte, comme Joseph Iremachvili, brossent un portrait plus contrasté et nettement plus crédible du jeune Staline : s’il est bien décrit comme intelligent, poète à ses heures, doté d’une excellente mémoire et plutôt doué pour le chant, la logique et l’histoire, il apparaît aussi comme taciturne, dissimulateur, rusé, fourbe, arrogant, cynique, amoral, intrigant, vindicatif, arriviste, allergique à l’autorité, cruel envers les animaux, brutal et dominateur envers ses camarades, insolent et rebelle envers ses professeurs.
Mais il y a pire: en 1899, Staline, devenu membre d’un cercle révolutionnaire social-démocrate, cache dans les af­faires personnelles de ses cama­rades des pamphlets subversifs, après quoi il les dénonce au recteur. Le dortoir est fouillé... et quarante- cinq séminaristes expulsés. Neuf ans plus tard, il s’en vantera auprès d’un compagnon de cellule, Semion Verechtchak, en lui expliquant que « les étudiants expulsés, ayant perdu le droit d’être prêtres, avaient pu ainsi devenir de bons révolutionnaires»...

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