Joseph Vacher a tué onze fois
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Vacher a tué onze fois

En avril 1897, il agresse une cultivatrice, près de Tournon, tente de la violer, mais le mari intervient, fort gaillard qui ceinture Vacher, le livre aux gendarmes. On met ce vagabond en prison, sans savoir encore qu'on tient enfin le loup-garou en toque blanche. Les rapports suivent le chemin administratif jusqu'à Belley, où les ténèbres s'éclairent, le puzzle se met en place, la magistrature s'ébranle.
Identifié, Joseph Vacher avoue. Il a tué, il a violé, selon un rite qui varie peu : il étrangle d'abord ses victimes, les égorge, puis les viole post mortem. Cinq fois, il les a éventrées, à l'instar de son inspirateur Jack-the-Ripper et il les a mutilées aux organes génitaux. Après chaque meurtre, il a pour habitude de laver ses vêtements au premier ruisseau rencontré. Et l'accusation va devoir reconstituer en vue du procès une horrible liste :
Eugénie Delhomme, vingt ans, égorgée, violée, saignée à blanc près de Besançon.
Louise Marcel, treize ans, assassinée à Vidauban, dans le Var...
Et Augustine Mortureux, dix-sept ans, près de Lyon. Et la veuve Morard, cinquante-huit ans, à Saint-Ours en Savoie, et Alice Blaise, seize ans, à Truinas, dans la Drôme...
Arrêtons là l'énumération, qui deviendrait fastidieuse. Joseph Vacher a tué onze fois : quatre jeunes gens, six jeunes filles, une vieille femme. Cependant, l'homme ne renie rien de ses actes. Il s'en glorifie, se dit chargé de mission divine.

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Joseph Vacher