La fin de la bataille de Waterloo
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la fin de l'armee française à Waterloo
On décida que malgré la nuit il fallait poursuivre à outrance les débris de l'armée impériale. Les Anglais étaient exténués par dix heures de combat. Blücher proposa de charger ses troupes de la poursuite. L'offre acceptée sans vergogne, il réunit les chefs de corps et leur ordonna  de poursuivre l'ennemi tant qu'ils auraient un homme et un cheval en état de se tenir debout .
L'armée de Wellington s'arrêta. s'établirent au bivouac, en plein charnier. Tout le sol était couvert de cadavres et de chevaux tués. Plus de 25 000 Français et de 20 000 Anglais, Belges, Alle­mands, Prussiens, gisaient à terre, ici épars comme des arbres abattus, là en lignes épaisses comme de longues ran­gées d'épis fauchés.
La lune, qui s'était levée, éclairait distinctement leurs faces livides ou ensanglantées, leurs uniformes souillés de boue, maculés de taches rouges : les armes tombées de leurs mains scintillaient. Parfois, de grands nuages sombres, courant dans le ciel, cachaient cette vision dont les moins sensibles des plus vieux soldats détournaient les yeux. Mais elle réapparaissait bientôt sous la lumière glaciale de la lune. Au milieu des rôles des mourants, des gémissements des blessés, on entendait, à de courts intervalles, un cri rauque comme étranglé par l'hor­reur et l'épouvante. C'était quelque officier qu'un pilleur de morts achevait à coups de crosse pour lui voler sa bourse ou sa croix d'honneur.
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La bataille de Waterloo