Le maréchal Ney ...
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Ney à Waterloo
Non loin de la route, Ney, à pied, tête nue, méconnaissable, la face noire de poudre, l'uniforme en lambeaux, une épaulette coupée d'un coup de sabre, un tronçon d'épée dans la main, crie avec rage au comte d'Erlon qu'entraîne un remous de la déroute : « Si nous en réchappons, toi et moi nous serons pendus ! » Le maréchal  ressemble moins à un homme qu'à une bête furieuse. Ses efforts durant tout ce jour ont excédé l'énergie et les forces humaines.
Jamais en aucune bataille, aucun chef, aucun soldat ne s'est tant prodigué. Ney a surpassé Ney.  Il a conduit deux fois à l'attaque l'infanterie de d'Erlon, il a chargé quatre fois sur le plateau avec les cuirassiers, il a mené l'assaut désespéré des grenadiers de la garde: Il court maintenant à la brigade Brue, seule troupe de ligne qui se replie en bon ordre et qui est d'ailleurs réduite à l'effectif de deux bataillons. Il arrête les soldats et les jette encore une fois contre l'ennemi, en leur criant : « Venez voir mourir un maréchal de France ! » La brigade vite rompue et dispersée, Ney se cramponne à ce fatal champ de bataille.
Puisqu'il n'y peut trouver la mort, il veut, du moins, ne le quitter que le dernier. Il entre dans un carré de la garde avec le chef de bataillon Rullière, qui a pris l'aigle du 95° des mains mourantes du lieutenant Puthod.
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La bataille de Waterloo