La prise de Plancenoit par la vieille Garde ...
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prise de Plancenoit par la vieille Garde
L'empereur avait encore huit bataillons de la vieille garde et six bataillons de la moyenne garde. Si, à l'instant, il en eût donné la moitie au maréchal Ney, on peut croire que ce renfort aurait enfoncé le centre ennemi. Mais Napoléon, sans réserve de cavalerie, ne croyait pas avoir trop de tous ses bonnets à poil pour conserver sa propre position. Le moment n'était pas moins critique pour lui que pour Wellington. Sous une troisième poussée de tout le corps de Bülow, Lobau pliait, et la jeune garde, après une défense acharnée, se laissait arracher Plancenoit. Derechef, les boulets des batteries prussiennes labouraient le terrain près de la Belle­ Alliance.
Napoléon, déjà débordé sur son flanc, était menacé d'une irruption des Prussiens en arrière de sa ligne de bataille. Il fit former onze bataillons de la garde en autant de carrés et les établit face à Plancenoit, le long de la route de Bruxelles.  Les généraux Morand et Pelet reçurent l'ordre de reprendre Plancenoit avec le 1er bataillon du 2e grenadiers et le 1er du 20e chasseurs.
Plancenoit à Waterloo
Tambour battant, ces vieux soldats marchent au pas de charge, en colonnes serrées par peloton. Ils dépassent la jeune garde que rallie Duhesme, abordent Plancenoit sur deux points, y pénètrent sans daigner tirer un coup de fusil, renversent, broient et refoulent la masse des Prussiens. L'attaque est si impétueuse qu'en vingt minutes tout le village est nettoyé. Leurs baïonnettes rouges de sang, les grognards débouchent au dos des fuyards, les poursuivent six cents mètres et les repoussent sur le coteau opposé. La jeune garde seconde ce mouvement ; elle occupe de nouveau Plancenoit. Lobau, aux prises avec les divisions Hacke et Losthin, regagne du terrain.
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La bataille de Waterloo