Les marraines des pilotes
rideau
as en 1914-1918

Tout pour les pilotes ! Un personnage de Paul Géraldy confesse : e Et puis, nous avons nos filleuls. Je suis marraine, naturellement. J'aurais voulu un aviateur, mais toutes les femmes se les arrachent. »
Parfois, à la première permission, la marraine devient maîtresse. On tricote des gants de laine pour des mains qui vous ont caressée. On envoie à l'absent les cartes postales illustrées de l'imbécillité sentimentale. On couvre son héros de cadeaux. Les mauvaises langues diront que nombre d'aviateurs ont joyeusement cédé à l'agréable, à la coupable fascination de se laisser entretenir. On en accusait aussi les mousquetaires, autrefois. Prestige de l'uniforme, tradition militaire, eh ! puis, certains de ces hommes, brusquement devenus des vedettes, étaient, on le comprend, éblouis. Hier les chanteurs de charme, aujourd'hui les toreros, subissent de semblables assauts. Pour un petit mécano ou un ouvrier agricole il est quelquefois difficile de dire non. Les As, eux, avaient du moins - s'il arrivait à l'un d'entre eux de céder à ces facilités - la profonde excuse de compter les mois de leur vie probable sur les doigts de leurs deux mains.

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Les as de l'aviation