L' attaque et mon camarade Sagnal
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l'attaque pendant la bataille de Verdun
Après deux violentes attaques que nous avons repoussées mais avec beaucoup de pertes, je retrouve mon cher camarade Sagnal. Il était privé de connaissance.
Je m’empresse de lui changer son masque à gaz. Sagnal retrouve l’esprit, il arrache son masque et me dit : « Mon vieux Théo, je suis fait » et au même moment il est pris d’un violent vomissement ; le sang lui sort par les oreilles, le nez et à pleine bouche ; horrible agonie. Jamais je ne pourrai oublier.
l'attaque à Verdun en 1916
Il ne voulait pas mourir et me disait de le sauver ; il me parlait de sa chère maman, et puis il me disait qu’il souffrait trop, de lui donner une grenade pour se faire sauter.
Je pleurais comme un enfant et je m’efforçais de le consoler. Le délire le prit et il se croyait près de sa fiancée et de ses parents. A ce moment, les boches, qui avaient prononcé une forte attaque sur notre droite, occupée par des noirs, réussirent à percer notre front. Je me précipitai à la contre-attaque avec les camarades et je ne revis plus mon pauvre Sagnal.
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Verdun