Un poste de secours ...
rideau
poste de secours à Verdun en 1916
Un tout jeune caporal m’arrive tout seul, avec les deux mains arrachées au ras des poignets. Il regarde ses deux moignons rouges et horribles avec des yeux exorbités.
Je tâche de trouver un mot qui le console et lui crie : « Que fais-tu dans le civil ? ». J’ai alors la réponse navrante qui me serre le cœur et m’empêche de rien ajouter :
« Sculpteur », dit-il ...
imfirmerie à Verdun en 1916
Pansements toute la nuit, souvent en pleine obscurité, en « tâtant » les plaies. La moindre lueur de lampe électrique provoque une rafale de mitrailleuses. Avec cela, nos mains sont sales, pleines de terre et de sang ; où sont les lavages des plaies à l’eau bouillie et leur rasage préconisé par les gens de l’arrière qui n’ont jamais entendu siffler une balle ?...
Je rencontre dans l’obscurité un Poilu d’un régiment voisin qui erre tout seul, en plein bled, tombant à chaque pas et à bout de forces ; une balle lui a enlevé les deux yeux.
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Verdun