Il faudra attendre, le 13 avril 1990...
Il faudra attendre, le 13 avril 1990, une visite officielle à Moscou du président Jaruzelski pour qu'une déclaration officielle de l'agence Tass reconnaisse enfin : « Les archives qui ont été retrouvées permettent de conclure à la responsabilité directe, pour les atrocités commises dans la forêt de Katyn, de Beria, Merkulov et leurs subordonnés. La partie soviétique, en exprimant son profond regret concernant la tragédie de Katyn, déclare qu'elle représente un des plus grands crimes du stalinisme. »
A peine la nouvelle connue, une intense émotion se lève à travers toute la Pologne. Ce n'est pas à proprement parler de la joie — la mémoire des victimes domine tout — mais quelque chose qui ressemble à un immense soulagement. Dans un communiqué officiel, le gouvernement polonais souligne que le mutisme de l'URSS sur Katyn représentait l'obstacle principal à des relations fondées sur « le partenariat et l'amitié réelle ».