Dans ses comptes rendus d'importantes décisions et actions politiques, Parmet fait de fréquentes allusions au jugement contestable de Kennedy en évoquant le fiasco de la Baie des Cochons, la crise des missiles, le projet (sérieusement envisagé) de « frapper les premiers » au sujet de Berlin : « A chacune de ces occasions, écrit Parmet, Kennedy a été pris de panique et a témoigné d'une témérité excessive, de machisme et d'un manque de principes moraux. » Quant à la lutte pour les droits civiques, l'attitude de JFK relevait selon Parmet d'un calcul politique. Et si ses relations avec le Congrès se sont détériorées, c'est en partie, estime-t-il, parce qu'il était trop préoccupé par ses plaisirs personnels.
D'autres livres sérieux ont suivi. En 1980, l'historien Herbert S. Parmet publie jack : les luttes de John F. Kennedy. Ouvrage dans l'ensemble bienveillant, il n'en constituait pas moins la biographie la plus digne de foi parue à cette date. L'auteur ne ménage pas Kennedy, notamment en ce qui concerne sa forte dépendance à l'égard de son père durant toutes ses campagnes politiques, ses problèmes conjugaux et son habileté à éviter les blâmes du sénateur Joe McCarthy, responsable durant les années cinquante de la fameuse commission des activités anti-américaines. Parmet soulevait également de nouvelles questions en révélant le rôle essentiel joué par Theodore Sorensen dans la rédaction de Profiles in Courage (Portraits d'hommes courageux) et de nombreux autres textes signés par Kennedy. Enfin, son enquête sur les conditions dans lesquelles le prix Pulitzer a été décerné à Profiles in Courage suggère fortement que Joseph P. Kennedy n'y était pas pour rien.
En 1976, parut également The Search for JFK (En quête de JFK) de Joan et Clay Blair. Fruit d'une recherche sérieuse et exhaustive, ce livre était fondé sur des milliers de documents récemment mis à la disposition du public à la Bibliothèque Kennedy, et sur plus de cent cinquante interviews. Bien que centré sur la période 1935-1947, il éclaire toute l'histoire des Kennedy.
Joan et Clay Blair parlent notamment de la conspiration de la famille Kennedy pour cacher l'état de santé souvent précaire de JFK, de l'enfance à 1947, année où les médecins ont diagnostiqué la maladie d'Addison. Ils corrigent la version traditionnelle de l'éducation de Kennedy et de ses précoces exploits littéraires. Ils étayent la succession presque mécanique de ses conquêtes féminines, à partir de l'âge de dix-sept ans. Enfin, les auteurs révisent complètement le palmarès militaire de Kennedy, allant jusqu'à dire qu'il était, en réalité, un héros de guerre fabriqué.