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La rédition de la Bastille

Le prise de la Bastille

Un bâtiment riche en symboles

Par son architecture et sa fonction, la Bastille véhicule tout un Imaginaire. Elle est le lieu de l'obscurité, du secret, de l'enfermement Batiment médiéval et royal dominant le Paris populaire du faubourg Saint-Antoine, elle incarne la monarchie d'Anclen Régime dans tout ce qu'elle peut avoir d'archaïque.
Anachronique, la Bastille l'est d'autant plus que la croissance
de Paris fui a ôté toute fonction militaire. Désormais en pleine
ville, elle semble S1Jrtout être une menace pour les Parisiens alors en conflit avec le roi.

fusillades dans la cour

prise de la bastille en 1789
Vers trois heures, deux manouvriers agiles parvenaient, à partir du toit d'un parfumeur, à forcer les portes de ce qu'on appelait l'Avancée, un agglomérat de petites maisons et de boutiques, qui montaient jusqu'à la muraille. Le premier pont-levis s'abattit et les plus audacieux, à coups de hache, parvinrent à enfoncer les portes qui donnaient accès à la cour extérieure. C'était sans réelle importance puisqu'il fallait un tout autre effort pour passer de cette cour dans les autres, où les soldats s'étaient repliés. Les émeutiers, qui ne comprenaient pas ce qui se passait puisque l'Avancée n'était pas visible depuis le faubourg, crurent que de Launay avait ordonné l'ouverture des portes. Une bousculade les porta dans cette cour extérieure, devenue un cul-de-sac pour eux. Pas un coup de feu n'avait été tiré jusque-là. Mais, sur les ordres du commandant des Suisses sans doute, une décharge faucha quatre-vingt-dix-huit insurgés sur le pavé de la cour. Le peuple reflua en emmenant les blessés et en criant trahison! croyant que le gouverneur les avait laissés entrer pour mieux les fusiller.

La capitulation de la Bastille

Pendant une heure encore, la foule déchaînée tira des coups de feu isolés, sans faire de mal aux grosses tours muettes; ce fut alors qu'arrivèrent un groupe de Gardes-Françaises « déserteurs », comandés par les sous-lieutenants Hulin et Élie, qui traînaient six canons, emportés de leur caserne. Ils n'eurent pas le temps d'en faire usage : les invalides, qui n'avaient pas admis la décharge des Suisses, déclarèrent qu'ils allaient se rendre. Ils empêchèrent aussi Launay de mettre le feu aux poudres, au risque de faire sauter non seulement la forteresse, mais tout le quartier. Hulin et Élie, désignés sans le vouloir à la tête de l'insurrection, virent apparaître un papier par une ouverture près du second pont-levis : de Launay annonçait sa capitulation, à condition qu'on laissât la vie sauve à la garnison.

Le gouverneur De Launay massacré

de launey-1789
La foule envahit alors prudemment la forteresse. Les Gardes-Françaises firent ce qu'ils purent pour tenir leur engagement et protéger le gouverneur qu'ils conduisirent à l'Hôtel de Ville; mais les parents et les amis des victimes ne l'entendirent pas de cette oreille : de Launay allait être massacré, avec quelques-uns de ses hommes. A l'Hôtel de Ville, le cri de trahison! continuait à se répandre. Le prévôt des marchands, Flesselles, englobé dans la haine générale, fut assassiné d'un coup de pistolet sur le seuil de l'Hôtel. Besenval, épouvanté par les nouvelles, commanda la retraite générale des troupes et abandonna le Champ-de-Mars. Le Roi, informé dans la nuit, comprit un peu plus tard qu'il ne lui restait plus qu'à venir à Paris pour essayer de renouer avec sa capitale. Dans les jours qui suivirent, on commença la démolition de la Bastille. Le petit millier d'assaillants de la forteresse se groupèrent en une association, « Les Vainqueurs de la Bastille ».
C'EST UNE REVOLTE?
- NON, SIRE,
C'EST UNE REVOLUTION

Tel est l'appel à la lucidité que le grand maître de la garde robe adresse à un Louis XVI qui minimise les événements
de la veille, un certain 14 juillet.
Le réveil sera brutal.
bas
Un symbole vide ?

Le 14 Juillet, seuls sept prisonniers sont incarcérés à la
Bastille : quatre faussaires en attente de Jugement, deux fous
et un homme embastillé à la demande de sa famille.
En effet, depuis le début du règne de Louis XVI cette prison sert peu.
Le roi n'a guère recours aux lettres de cachet (une quinzaine
par an) et il est sensible au mouvement d'humanisation de la Justice qui se dessine alors. Aussi ordonne-t-il fa fermeture des six cachots placês au niveau des douves et qui servaient de lieu de punition. Et devant le coût de l'entretien de l'éfifice, l'administration royale songe dès 1784 à le raser.