Si vous aimez ce site ne bloquez pas l'affichage des publicités... Merci !

Mort de Fersen et de Hérault de Séchelles

Destin tragique de deux noble pendant
la révolution

Le seul amant probable de Marie-Antoinette aida maladroitement à la fuite
de la famille royale hors de Paris. On eût dit qu'il avait le mauvais oeil jusqu'à son massacre par la foule
à Stockholm.
Hérault de Séchelles, lui, dès le début de la révolution, rompit avec la cour.

Le seul amant probable de Marie-Antoinette

fersen lynché par la foule
Fersen et Marie-Antoinette furent sans doute amants. Ce qui est important pour la suite de leur histoire, c'est que le comte suédois fit tout son possible pour sauver la Reine dans la tourmente révolutionnaire et qu'il se montra d'une loyauté absolue envers la famille royale. Il prépara la fuite de celle-ci en juin 1791 vers Montmédy.
Il se trouvait dans les Pays-Bas autrichiens quand il apprit que le Roi et la Reine avaient été arrêtés à Varennes. Pendant leur emprisonnement, il essaya de les sauver, mais la Cour de Vienne resta indifférente.

Fersen, lynché par la foule.

Il rentra alors en Suède, exerça des fonctions importantes, entre autres comme chancelier de l'université d'Uppsala. Grand maréchal du royaume, il n'était pas aimé de beaucoup de Suédois, qui voyaient en lui un réactionnaire manifeste, « un émigré français ».
Il ne prit pas part à la révolution de palais de 1809, mais sa fidélité à la branche détrônée le rendit suspect à l'entourage de Charles XIII : on accusa Fersen et sa famille, sans preuves, d'avoir empoisonné le prince héritier Charles-Auguste. Le jour des funérailles de celui-ci, le grand maréchal de Suède fut lynché par la foule déchaînée contre lui, le 20 juin 1810... dix-neuf ans, jour pour jour, après l'arrestation de Varennes.

Hérault de Séchelles. Il n'avait plus très envie de se battre.

herault de Séchelles
Il était président de la Convention, lors de la fête du 10 août 1793: il fut donc à l'honneur et prononça six discours sur le trajet vers le Champ-de-Mars. En bon disciple de Diderot, il n'exprima aucune idée spiritualiste : cette fois, c'est Robespierre qu'il mécontenta. En fait, Hérault de Séchelles était le type même du libertin du XVIIIe siècle.
Quand il revint d'une mission diplomatique à la frontière suisse en décembre, il fut accusé par Saint-Just de trahir et de livrer les délibérations du Comité diplomatique aux Autrichiens et de fréquenter des personnes compromises dans la conjuration de Batz. Hérault se défendit mollement. Il n'avait plus très envie de se battre. Il fut arrêté en même temps que Danton et Desmoulins, entre autres, le 30 mars 1794. Ils furent guillotinés le 5 avril. Hérault de Séchelles mourut comme il avait vécu; un témoin dira : « On eût dit, en le voyant (sur la charrette des condamnés) , que des idées riantes occupaient son imagination. »
bas