Attentat contre Laval ....
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Attentat contre Laval
Le 27 août 1941, on célèbre à la caserne Borgnis-Desbordes, à Versailles, la remise du drapeau au premier contingent de la LVF en instance de départ pour le front de l'Est. En tête du cortège, Schleher, ministre plénipotentiaire allemand, de Brinon, ambassadeur du gouvernement en zone occupée, le préfet de Seine-et-Oise. Derrière eux, Déat et Laval, qui est venu sous la pression de Deloncle. Le drapeau tricolore est hissé. On joue la Marseillaise. Ensuite, les officiels vont goûter la soupe du soldat. Ils sortent de la caserne par une porte latérale. Trois coups de feu claquent, puis deux autres. Laval et Déat sont touchés. Le lieutenant-colonel Duroy et un légionnaire sont également blessés. Une femme reçoit un mystérieux coup de couteau.
C'est un légionnaire qui a tiré. Récemment incorporé, il ne participait pas à la prise d'armes.
Laval a reçu deux balles, l'une à l'épaule, l'autre au poumon gauche, déviée et freinée par ses boutons de manchette. Étendu sur une civière, il crache le sang. A un officier allemand qui lui dit : Monsieur le Président, votre assassin est arrêté. Nous allons le fusiller, Laval rétorque : Je vous en supplie, ne faites pas ça. Ce serait une grave erreur.
Déat subit une laparotomie. Quant à Laval, il se remit rapidement. Au bout de quinze jours, il marchait en s'appuyant sur sa canne.
L'assassin fut condamné à mort le 1er octobre et gracié vingt jours après sur les instances de Laval. Il sera déporté en 1944. Il en reviendra et reprendra sa profession d'ajusteur. Cet attentat valut à Laval un regain d'estime de la part des Allemands. Parallèlement, son impopularité en France sembla diminuer, d'autant plus que la vie quotidienne des Français ne s'étant pas améliorée, loin de là, depuis son élimination du gouvernement, on avait naturellement tendance à s'en prendre à son successeur.
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