Les BOF ... Beurre, Oeufs, Fromages ...
rideau
Paradoxalement en ce temps de pénurie, des épiceries s'ajoutent à celles qui existent et deviennent très importantes. La famille des « Beurre, Œufs, Fromages », des B.O.F. , naît, fait souche; son cercle s'agrandit.
Elle a un grand appétit. d'argent vite gagné, elle exhibe un luxe tout neuf. Elle ne discute pas « affaires » dans l'arrière-boutique mais dans les bars des Champs-Elysées.
Un de ses représentants vend, notamment en 1941, 980 kilos de gruyère à 50 francs l'un au lieu de 21 ; 66 kilos de parmesan à 70 francs au lieu de 40... entre autres denrées. Tarifs qui trois ans plus tard paraîtront d'ailleurs bien faibles. Des produits seront vendus jusqu'à trente fois plus cher que leur valeur.
Les trafiquants cherchent aussi dans le Nord des articles de ménage et des textiles car on ne vend, avec tickets, que du tissu... sans textile, qui a une fâcheuse tendance : celle de se ratatiner à l'humidité.
trafiquants pendant l'occupation
marche noir
Tous se démènent, les uns pour nourrir leurs femmes, leurs enfants, leurs amis avec un petit bénéfice saris doute; les autres dans un but lucratif.
Les uns se déplacent par le train, les autres en voiture ou en camion que déforme, puisque l'essence est rationnée, l'installation du gazogène. Ceux-là ont monnayé au prix fort la possibilité de rouler, ce qui surenchérit d'autant le prix des denrées qu'ils ramènent.
D'autres encore ont adopté la bicyclette. On compte, en 1942, 10 711 808 « petites reines » contre 8 320 042 en 1939.
On transporte, on stocke de tout dans n'importe quoi... 38 kilos de sucre dans un piano à queue; un petit veau dans une voiture d'enfant, où déjà est installé un bébé; on cache des pâtes alimentaires et de la viande dans un caveau du cimetière de Saint-Germain-en-Laye.
anecdote
accueil
Accueil
Le marché noir