Le fort de Romainville ...
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C'est dans les anciennes casemates et les souterrains du fort que l'on parquait les malheureux de la cinquième catégorie. On ne manquait pas de leur rappeler à toute occasion que l'on viendrait les chercher un jour ou l'autre pour les amener devant un peloton d'exécution. Sous les voûtes suintantes d'humidité, on les entassait sur un lit de paille jamais renouvelée, dans une obscurité presque complète.
Les ouvertures constamment closes, une latrine de fortune et trop petite, l'impossibilité de changer de vêtements, l'absence presque complète d'eau qui rendait impossibles les soins d'hygiène les plus rudimentaires, faisaient régner une affreuse puanteur dans ces geôles.
Cinquante-six prisonniers furent enfermés pendant plusieurs semaines dans une casemate de dix mètres sur huit. L'entassement était la règle générale. La gale et les poux s'acharnaient sur les malheureux d'une façon permanente, l'ombre les rendait presque aveugles au bout de quelques semaines.
C'est en principe dans cette catégorie que les otages étaient prélevés quand une exécution massive était décidée. La plupart de ces détenus étaient condamnés à mort par le tribunal allemand, mais on y trouvait aussi des gens qui n'étaient condamnés qu'à des peines de travaux forcés ou de prison, ou même qui n'avaient jamais comparu devant un tribunal. Mais la Gestapo les avait 'classés selon des critères qui lui étaient personnels. Les prisonniers « casematards » avaient presque tous été arrêtés pour activité communiste ou gaulliste.
Fort de Romainville pendant l'occupation
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Oppression er pillages