Divers moyens pour se nourrir dans les Oflags ...
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se nourrir dans les oflags
Les prisonniers des oflags, qui ne disposaient pas des ressources que les hommes de troupe en contact avec le milieu allemand pouvaient se procurer, ont subsisté grâce à d'autres moyens. Dans tous les camps, les quelques espaces libres ont fait l'objet d'une exploitation intensive. L'administration française s'est livrée à une minutieuse opération de cadastre et a procédé à une répartition équitable des parcelles. On a vu ensuite lever un peu partout des salades, parfois quelques légumes (des tomates qui s'obstinaient à ne pas mûrir sur ces terres maigres et sans soleil !), voire du tabac, que des fumeurs acharnés s'efforçaient ensuite de traiter pour le rendre consommable. Mais les rendements étaient toujours décevants, sur ces terrains que rien ne préparait à porter des cultures.
les colis pour les oflags
Mais, surtout et c'était l'irremplaçable, le prisonnier comptait sur les colis familiaux. Très rapidement, l'administration allemande réglementa l'envoi du courrier et de ces colis. Mais l'arrivée de colis était toujours un événement, non seulement par l'indispensable appoint qu'elle apportait, mais par le lien sentimental qu'elle représentait. C'était, dans ce monde rude et sommaire, une évocation soudaine d'un univers douillet et chaleureux, si lointain, si inaccessible. Les colis étaient ouverts et fouillés par une équipe de soldats allemands chargés de veiller à ce qu'ils ne contiennent pas d'objets prohibés, en particulier de matériel destiné à préparer une évasion. Il faut dire que ces précautions n'empêchèrent jamais l'entrée dans les camps de boussoles ni de cartes ni même de postes de radio clandestins. On a rarement vu un posten refuser le paquet de cigarettes ou la tablette de chocolat qui, présenté opportunément, l'incitait à ne pas pousser trop loin ses investigations. Après 1942, firent leur apparition les envois de la Croix-Rouge américaine. Les prisonniers firent alors connaissance avec des produits nouveaux qui, au début du moins, les remplirent d'admiration, tels que lait en poudre ou Nescafé. C'est alors que s'introduisit l'usage de célébrer les grandes victoires alliées par une tasse de Nescafé !
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