Denrées rationnées ...
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Entre 1940 et 1941, la liste des denrées rationnées s'est allongée. Après le pain, c'est le sucre, puis le beurre, la viande, le café, la charcuterie, les oeufs, l'huile, le chocolat, le poisson frais, le lait et, enfin, les pommes de terre.
Au cours du premier hiver les Français sont relativement favorisés pour les rations. Ils ont, par mois, 450 g de beurre et 1 kilo de viande, et par jour 350 g de pain. Mais ils sont peu à peu amenés à la portion congrue au cours des années suivantes : 150 g de beurre en 1943 et 50 g en 1944; 400 g de viande ; 275 g de pain ensuite.
Les Français ont d'abord une réaction psychologique qui se traduit par un rush sur tous les magasins dans lesquels ils sont décidés à tout acheter, y compris les rossignols dont sont trop heureux de se débarrasser les vendeurs.
Mais qu'importe, pour les avoir, ils attendent leur tour... ils font la queue.
C'est une sujétion, c'est parfois un amusement, mais cela devient aussi un métier puisqu'en le pratiquant on peut gagner 4 à 5 francs de l'heure si l'on remplace une personne que ce stationnement ne divertit pas. Les membres d'une même famille se relaient devant la porte de l'épicier en attendant que la voiture de celui-ci revienne de l'approvisionnement. Quelquefois le véhicule est vide, mais les heures passées en vain ont permis aux ménagères de bavarder, d'échanger des recettes et de tricoter en dépit du froid et de la pluie.
rationnement en 1940 et 1941
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