La mort de Lord Carnavon ...
En cette nuit du 4 au 5 avril 1923 un homme de 57 ans agonise dans une chambre de l'hôtel Continental au Caire. Soudain, le moribond se dresse à
demi sur son lit. Il crie - C'est fini, j'ai entendu l'appel et je
me prépare -. Presque au même moment, la lumière
s'éteint dans la chambre. Affolée, l'infirmière qui veille le malade se précipite dans le couloir: tout est sombre là aussi.
Le hall de l'hôtel n'est plus qu'un trou noir.Quand la jeune
femme, ayant réussit à trouver une bougie, revient dans la
chambre après dix minutes d'absence, elle constate que
ses soins sont désormais inutiles.
L'homme qui vient de mourir dans cette atmosphère digne d'un conte d'Edgar Poe
se nomme Lord Carnavon.
Pour un esprit imperméable à toute supertition
les causes du décès paraissent fort claires. Un piqûre de moustique qui s'infecte,
on voit cela presque tous les jours en Egypte. Une congestion pulmonaire chez
un homme approchant de la soixantaine et qui souffre depuis vingt ans de difficultés respiratoires, quoi d'étonnant, quoi de plus normal peut-on même dire ?
Et pourtant la mort de lord Carnavon va donner naissance à une débauche d'hypothèses toutes plus terrifiantes les unes que les autres, de caractère tantôt médical, tantôt religieux, ou purement fantastique. Tout cela, évidemment, sous le
signe de la malédiction des pharaons.
D'anciennes inscriptions surmontent l'entrée du tombeau:
'la mort touchera de ses ailes
celui qui dérangera le Pharaon'
La Malédiction de Toutankhamon.
Callender résidait seul dans la maison de fouilles de Carter où il goûtait quelques courtes périodes de repos, entre deux tours de garde. Il n'accordait sa confiance qu'à Ahmed Girigar et à quelques-uns de ses proches que le fanatisme du cheikh n'impressionnait pas ; il surgissait néanmoins à l'improviste, de jour comme de nuit, et s'assurait du respect de ses consignes.
Son meilleur ami était le canari. Dès que Callender entrait, il le saluait de notes joyeuses ; l'ingénieur n'oubliait pas de partager avec lui les friandises. Ce soir-là, il sut qu'un événement anormal s'était produit ; la porte grinça et l'oiseau resta muet. Tendant l'oreille, il perçut un battement d'ailes.
Un drame se déroulait dans la pièce où était posée la cage dorée. Un cobra avalait le canari.
Callender tua le serpent, mais sa proie était morte. Il l'enterra au pied de la maison.
Dès le lendemain, on murmura que la malédiction du cheikh avait fait sa première victime. Le cobra, s'était vengé de l'oiseau d'or qui avait révélé l'emplacement de son tombeau.pharaon.
Six mois après la mort de Lord Carnavon son jeune frère. le colonel Aubrey Herbert (gauche), mourut. Très peu de temps après, l'infirmière mourait
aussi. Etait-ce véritablement le hasard.
Ensuite décéda le secrétaire de Carter,
Richard Bethell, fils unique de lord Westbury.Trois mois plus tard son père le
suivit. Ces deux morts sont parfaitement explicables pour les médecins. Bethell
meurt de tuberculose, un mal dont on ne réchappe pas souvent à cette époque.
Lord Westbury se suicide. Quelques jours après, arrivait à Louqsor le professeur La Fleur, ami intime de
Carter. Il ne put assister aux travaux que quelques semaines car, ensuite, il
mourut d'une maladie mystérieuse.cide trois mois après la mort de son fils.
Le cas suivant fut celui du savant Arthur Mace, proche collaborateur de Carter.
Lorsqu'il eut percé le mur qui le séparait de la chambre mortuaire, ses forces
l'abandonnèrent , il dut s'aliter et mourut .
Thèses et hypothèses sur la malédiction de Toutankhamon
La thèse selon laquelle la malédiction...
des pharaons serait due à l'action d'un virus compte d'avantage de partisans. Un de ces virus, (l'Aspergillus niger)
possède la propriété de survivre indéfiniment, ou tout au moins pendant plusieurs millénaires, à l'intérieur des
momies et des mausolées. Ceci expliquerait que seuls les savants en contact permanent avec eux aient succombés,
de préférence aux fellahs et autres ouvriers occasionnels des fouilles.
La moins vérifiable de ces hypothèses ...
est celle qui suppose que les anciens Egyptiens avaient
découvert la radioactivité. Les prêtres auraient déposé des
matières radioactives dans le tombeau de Toutankhamon.
Oui, pourquoi pas ?... On peut toujours imaginer. Mais les
savants qui ont manipulé les objets et les momies trouvés
dans les tombeaux n'ont jamais présenté les signes clini-
ques de la radiodermite, la maladie bien connue des médecins radiologues.
Le mal qui a frappé de nombreux égyptologues...
est peut-être l'histoplasmose. C'est une maladie qui serait provoquée par le contact avec les dépôts d'excréments
des chauves-souris qui pullulent dans les grottes souterraines. Elle tue lentement et insidieusement ceux qui ne sont pas
immunisés. Ce qui expliquerait que certains savants soient morts plusieurs mois, voire plusieurs années après avoir
travaillé dans les tombeaux.
La dernière solution acceptable serait...
des champignons. D’après les descriptions de Carter, la tombe de Toutankhamon était suffisamment humide pour abriter des champignons. Il décrit même des cultures de champignons apparaissant sur les murs de la chambre funéraire.La preuve que des champignons identifiés dans la momie de Ramsès sont dangereux pour l’homme est apportée en 1985.
La maladie des archéologues est une pneumonie à précipitines dû à l’inhalation de particules d’origine animale ou végétale dotées de propriétés antigéniques. L’affection se caractérise par une pneumonie aiguë. Exactement la pathologie présentée par au moins douze personnes dont le décès a un rapport avec la découverte du tombeau de Toutankhamon, à commencer par lord Carnarvon.
Et toutes ces morts mystérieuses sont aisément explicables.
Lord Carnarvon,de santé fragile,
a succombé à une septicémie provoquée par une piqûre de moustique infectée. Le colonel Herbert est mort à Londres des suites d'une opération des dents. Evelyn-White s'est pendu. Et Howard Carter a tout de même survécu douze ans à l'ouverture du tombeau. La malédiction, finalement, n'aura frappé qu'une seule victime: le malheureux canari de Howard Carter!.
Carter vécut de longues années encore en excellente santé et mourut en 1939...
Célèbre archéologue, le docteur Evelyne White était
lui aussi, un des collaborateurs les plus zélés de Carter. Impatient, il fut parmi
les premiers dans la chambre mortuaire. En sortant, il ressentit un malaise et depuis ce jour, souffrit d'une dépression nerveuse. Au grand désespoir de sa famille, quelques jours après il se pendait ! Dans sa lettre d'adieu, il écrivait
- J'ai succombé à une malédiction qui m'a forcé à disparaître.
Avant de remettre la momie au musée du Caire
un savant du gouvernement égyptien, Archibald Douglas Reed, reçut l'ordre de la radiographier, pour savoir s'il y avait des
corps étrangers à l'intérieur de la dépouille mortelle. Reed, interessé par cette tache, se mit à l'œuvre. Dès le lendemain, il
eut un malaise. Bien qu'il fut d'une constitution extrêmement saine, il succomba quelques jours après.
Le professeur Douglas Derry mourut
aussi après avoir été en contact direct avec la momie. Le savant Garriès Davis, qui avait trouvé un gobelet portant le nom
de Toutankhamon, découverte qui fut à la base de toutes ses recherches, mourut également dans des circonstances mystérieuses.
Il y eut en tout 17 savants, plus Lady Carnavon, qui y laissèrent leur vie.
Sauf celui qui a découvert le tombeau,
le docteur Carter (dessous). Il vécut de longues années encore en excellente santé et mourut en 1939.
Vingt-sept morts suspectes...
Après la profanation de sa tombe, en 1922, la «malédiction de Toutânkhamon , s'abat sur l'équipe archéologique financée par lord Carnarvon. Une légende, tenace, qui résiste mal à l'analyse.