La station Charonne ...
rideau
policiers chargent à charonne 1962
maifestant à Charonne 1962
Mais c’est à la station Charonne, celle qui va laisser son nom à cette journée, que se produisent les scènes les plus effrayantes. Par prudence, afin que les manifestants ne puissent déboucher par là. elle avait été fermée, et là aussi, d’abord, tout semblait devoir se terminer dans le calme. Peu après 19 h 30, les organisateurs venaient, en effet, de donner le signal de la dispersion. Que s’est-il passé au juste ?
Il semble que, voyant surgir à cet instant des fuyards de la place Voltaire, les deux camps, qui ne s’affrontaient jusque-là que verbalement, sont pris de panique. Tandis que la police charge, la foule reflue dans le boulevard Voltaire. Et là, un certain nombre de personnes, apercevant la bouche de métro et ignorant qu’elle est fermée, s’y engouffrent avec une telle précipitation que sur ]a première vague arrêtée par les griIIes vient s’écraser une seconde vague, puis une troisième et ainsi de suite.
Or, tandis que le gros de la charge de police passe son chemin, un groupe de policiers se détache et se lance contre les malheureux pris au piège des grilles fermées. Tant et si bien que le rideau de fer contre lequel s’était brisée la première vague de fuyards cède.
Alors, c’est la ruée dans les couloirs et sur les quais. On voit la police s’engouffrer dans la station en enjambant les corps jonchant l’escalier. Parmi lesquels trois corps de femmes. Des femmes d’abord étouffées, puis piétinées. En tout cas mortes…
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Le drame de Charonne