14 Juillet 1936, la grande fête populaire ...
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La grande fête populaire, le défilé de la fraternité, fraternité retrouvée, c'est donc cet après- midi du 14 juillet qu'il se déroule de la Bastille à la Nation. Dès midi, on a commencé à affluer aux deux points de rassemblement du cortège, place de l'Hôtel de Ville et place des Vosges. Cependant que la foule, qui ne veut rien perdre du spectacle, pique- nique tout le long du parcours et en particulier place de la Bastille.
Là, règne une véritable atmosphère de kermesse, accrue encore par les baraques foraines, les manèges, les balançoires qui s'y installent traditionnellement chaque 14 juillet. On se rue sur les marchands de frites et de gaufres, on dévalise de vin rouge les bistrots du voisinage, et assis en famille au bord des trottoirs on saucissonne dans la joie. Si le soleil était de la fête, le plaisir serait complet.
Quatorze heures: En deux énormes tronçons, l'un par la rue de Rivoli, et la rue Saint-Antoine, l'autre par le bd Beaumarchais, le cortège s'ébranle pour gagner la Nation où ils vont confluer en un fleuve immense.
En tête du premier défilé, l'Harmonie socialiste qui bat tambour, et va jouer alternativement l'Internationale et la Marseillaise. Au premier rang on reconnaît: Thorez, Cachin, le président de la Ligue des Droits de l'Homme Victor Basch, son crâne d'ivoire dodelinant au-dessus de sa lavallière, les savants Langevin et Jean Painlevé.
Dans le second cortège, derrière une fanfare et un cordon de service d'ordre, en brassards rouges, bras entrelacés, c'est aux vétérans de la Commune qu'on a donné la première place.
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