La résistance bourgeoise contre hitler
rideau
hanna solf
liselotte hermann

Signalons encore dans le camp de la résistance bourgeoise, Hanna Solf (à gauche), veuve de l'ancien ambassadeur allemand àTokyo. Son salon, où l'on prend le thé, est l'un des endroits où se retrouvent des opposants conservateurs à Hitler. Les relations de Hanna et de sa fille, la comtesse Ballestrem, leur permettent des inter' ventions en faveur des persécutés. Les idées et l'éthique du cercle de Solf ont également inspiré la résistance active. C'est parce qu'il a tenté d'avertir Hanna Solf de la présence au sein de son cercle d'un espion de la Gestapo, que Helmuth von Moltke est arrêté fin 1943. Hanna Soif et la comtesse Ballestrem seront aussi internées, mais échapperont à la mort par suite d'atermoiements judiciaires. La pédagogue Elisabeth von Thadden, qui fréquente leur cercle, n'aura pas cette chance. Dans l'ensemble, la résistance politique des femmes ne se distingue pas de celle des hommes. Elles font simplement preuve d'une capacité plus grande à échapper à la Gestapo en conjuguant ruse et prudence. Mais il faut dire aussi que celle-ci s'en méfie moins, surtout au début.
Le régime craint que la répression envers les femmes n'éveille dans le public une compassion nuisible à la cohésion de la «communauté du peuple ». La première condamnation à mort d'une femme est celle de la jeune communiste Liselotte Hermann (bas-gauche) exécutée en 1938. Les nazis ouvrent néanmoins des lieux d'internements pour les femmes. Un premier camp de concentration est installé fin 1933 à Moringen, puis transféré en 1938 au château de Lichtenburg. Le camp de Ravensbrück est créé en 1939 et reçoit, jusqu'en 1945, 132 000 femmes (dont beaucoup d'étrangères). A partir de 1941, d'autres camps de concentration comme Auschwitz-Birkenau et Gross-Rosen ont des sections pour femmes.

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