Massacres à Nîmes ...
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nîmes 1944
A Nîmes, le maître des cérémonies est le commandant Boulestin, de son vrai nom, Teussier, ivrogne notoire qui, jusque-là, vendait des cacahuètes et des lacets dans les rues. Il se déplace en voiture sur laquelle il a fait peindre son nom de guerre en lettres énormes.
Le noyau des F.T.P. de la ville est constitué d'Espagnols rouges, d'Indochinois du Mouvement de la main d'oeuvre immigrée ( FTP-M.O.I) et de Russes de l'armée Vlassov qui ont changé de camp.
L'exploit principal de Boulestin est l'organisation des tueries sur la place des arènes de NÎmes, le 28 août 1944.
casse aux collabos dans le sud
Ce jour-là, il prend livraison de neuf miliciens à la prison populaire. Il les fait aligner les bras levés, puis il organise un défilé à travers la ville. On jette sur les malheureux des détritus et on les frappe. Un haut-parleur convie les honnêtes citoyens à participer aux réjouissances. Arrivés aux arènes, les suppliciés sont collés au mur. Couvrant les cris de la foule, les fusils crépitent. Des énergumènes se précipitent. Ils écrasent les corps à coups de talon.
Des femmes hystériques trempent leur mouchoir dans leur sang. La scène dure deux bonnes heures.
C'est là que sera exécuté dans d'atroces conditions, Angelo Chiappe, préfet régional d'Orléans, ancien préfet de NÎmes où, à la Libération, on le réclama.
A partir du 9 septembre, toujours à Nîmes, une cour martiale juge les suspects par paquets de 20. La foule se rue sur les accusés à leur arrivée pour les frapper. Ce jour-là, il y a 6 exécutions. Le 11 septembre, on en tue 5 autres, ainsi que le 14 et le 18. On exécute aussi en dehors de cette procédure. On exécute après un simulacre de jugement le président du Tribunal de Nîmes, le préfet de la Lozère, Dutruch, ou le commandant de gendarmerie Brugnère, que l'on réhabilitera ensuite.
Les corps des victimes sont entreposés dans la cour du lycée avant d'être jetés à la fosse commune. On en dénombre parfois 34 ensemble.
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La chasse aux collabos