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Les métiers oubliés...

Les cochers à Paris
dans les années 1900

Comment vivaient
nos ancêtres

En 1908, les chevaux font encore partie intégrante de la vie citadine, pour livrer le lait, le courrier, le vin, la bière... À Paris, près de 50 000 personnes vivent des métiers du cheval, dont 20 000 cochers et loueurs de fiacres. Cependant, avec la présence toujours plus importante des automobiles,les chevaux sont peu à peu bannis de la capitale

Cochers des villes et des campagnes

Cochers des villes et des campagnes
On nomme cocher le conducteur d'un coche, sorte de grande voiture de transport en commun qui fut remplacée par la diligence (plus rapide, comme son nom l'indique). Les cochers des grands chemins sont des personnages joviaux, hauts en couleurs, ayant toujours mille anecdotes à raconter. Ils ne dédaignent pas siroter leur gnole tout au long de leurs trajets, ce qui les aide à braver les intempéries et à supporter l'inconfort de leur siège. L'arrivée du cocher au village est souvent une fête car il apporte le courrier et son adresse stupéfiante au fouet fait la joie des enfants lorsqu'il s'amuse à casser le goulot d'une bouteille sous leurs yeux ébahis.
En ville, le cocher conduit un fiacre. Ce dernier est aussi antipathique que son confrère des routes est agréable. Grossier, brutal, il fouette sans ménagement les pauvres chevaux qu'il conduit et n'adresse que très rarement la parole à sa clientèle plutôt populaire.
Au début du XXe siècle, Paris voit arriver de femmes dans un métier jusque-là réservé aux hommes. Les "femmes-cochers" ne se laissent pas conter, ni par leurs clients, ni par leurs confrères ei il arrive même qu'elles leur empruntent quelques unes de leurs habitudes, comme boire un verre ou jouer aux cartes entre deux cousres !

Les cochers de fiacre

les cochers de fiacres
Des fiacres, que le vocabulaire administratif appelait voitures de place, on en voit encore quelques-uns de nos jours, surtout dans les stations balnéaires. Pour le pittoresque de l'endroit. A Tours, il arrive d'en rencontrer l'été : une promenade en fiacre à travers la ville ne manque pas de charme pour les amateurs d'anachronisme, mais les courageux cochers ont parfois bien du mal à se frayer un passage dans le flot de la circulation.
Au début du siècle, ils y étaient nombreux. Leurs lieux de stationnement étaient au nombre de quatre : devant la gare, devant le palais de justice, place des Arts et place Michelet. On y en trouvait à toute heure : selon la saison, le service de jour était assuré de sept ou huit heures du matin à huit ou neuf heures du soir, le service de nuit de huit ou neuf heures du soir à sept ou huit heures du matin. Rares étaient les personnes qui s'en servaient pour aller à leurs affaires : vu le peu de rapidité de ces voitures à cheval, on préférait prendre le tram ou aller à pied. Mais les touristes de passage y avaient très souvent recours pour visiter, à leur aise et commodément, les curiosités de la ville. Le circuit le plus courant était, au départ de l'une ou l'autre station : le boulevard Heurteloup jusqu'au canal, la cathédrale, le musée des Beaux-Arts, les quais de la Loire rive gauche, les halles, la basilique Saint-Martin, le boulevard Béranger et la place du Palais. Mais il arrivait aussi, à la demande du client, de pousser jusqu'au Botanique et au château du Plessis. Quant aux Tourangeaux, ils aimaient parfois s'offrir aussi une petite randonnée à travers la ville, surtout les samedis soirs et les dimanches d'été. Car, les voitures particulières étaient alors rares ; quant aux taxis (qui s'appelaient alors des « autos-taxis »), ils n'en étaient qu'à leur toute première enfance.
Le cocher de fiacre travaillait pour une entreprise ou pour son compte personnel.
Tous les fiacres se ressemblaient : petits omnibus ou sortes de landaus à capote relevée par mauvais temps et découverte l'été ; ils avaient des roues à gros rayons et cerclées de fer comme toutes les voitures hippomobiles de l'époque. Il y avait place, derrière le cocher, pour quatre personnes se faisant vis-à-vis. Les chevaux utilisés étaient des bêtes d'âge, n'allant qu'au petit trot, mais certains avaient encore belle allure sous leurs harnais noirs bien cirés, avec des grelots au collier.
Le cocher, généralement, n'était pas jeune non plus. Vêtu d'un complet veston gris foncé, parfois d'une sorte de redingote, il portait un chapeau melon gris ou noir. Quand se présentaient des clients, il regardait sa montre et annonçait son tarif : 2,50 F l'heure, stationnements compris. La simple course en ville, jusqu'à une heure du matin, se payait 1,50 F ; le reste de la nuit, c'était 2 F. Pour les plus longs trajets, au-delà de six kilomètres du centre de la ville, le prix était à débattre. Les clients chargés, le cocher trônait sur son siège, tenant les guides de ses deux mains presque à hauteur du menton. Le fouet, à manche long, était planté debout dans le porte-fouet à l'avant du véhicule ; sa mèche, qui tremblotait dans la brise, ne servait qu'à caresser le dos de l'animal lorsque l'allure se ralentissait. Au repos, quand l'attente d'un client se prolongeait, parfois le cocher s'endormait sur son fiacre pendant que le cheval, le nez dans sa musette, grignotait son picotin...
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