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Les métiers oubliés...

Coiffeur,
métier du beau-paraître

Comment vivaient
nos ancêtres

Un peu d'histoire...
Louis XIII était chauve à 30 ans et c'est lui qui le premier a lancé la mode des perruques pour les hommes. C'est Louis XIV qui, par décret, crée la corporation des perruquiers-barbiers. Ces derniers rasaient, coiffaient et à l'occasion, devenaient chirurgiens sans pourtant connaître grand-chose à la médecine. Ils pratiquaient des saignées, arrachaient les dents, soignaient les blessures. Les premières boutiques de coiffure datent du début du XIXe siècle. Pour les hommes, ce sont les coiffeurs et pour les femmes, des salons de coiffure et il faudra attendre les années 1970 pour que les coiffeurs deviennent mixtes. En 1904, King Gillette invente le rasoir mécanique qui fera beaucoup de tort aux barbiers car les hommes se rasent aisément chez eux. Par contre, les salons pour dames prennent de l'ampleur dès 1921 à la suite d'un livre de Victor Marguerite qui tire à un million d'exemplaires, "La garçonne" et crée la mode masculine. Les coiffeurs lancent la mode des cheveux courts et toutes les femmes des villes vont se faire couper les cheveux.

L'échoppe du coiffeur

l'échoppe du coiffeur
L'échoppe du coiffeur,  dans les villages de campagne, jouxtait souvent le cabaret. Parfois même, il ne s'agissait que d'un seul et même lieu : on attendait son tour en titillant la chopine ou en tapant le carton.
L'auberge de  Marcilly-en-Villette était connue dans la Sologne entière. Sur son enseigne, on lisait ceci : Taphalot, PERRUQUIER, donne à boire et à manger. Potage à toute heure avec de la légume. ON COUPE LES CHEVEUX PAR-DESSUS. La formulation, en effet, ne cessait de surprendre.
Au vrai, il ne fallait voir là que le résultat d'une navrante méprise. À la commande du panonceau en question, le tenancier avait seulement spécifié au menuisier:
Tu inscriras "On coupe les cheveux" par-dessus. Sous-entendu: par-dessus les autres indications. Hélas, l'artisan avait la jugeote déficiente, ce jour-là. Le quiproquo donna la pancarte la plus drôle qu'on vit jamais dans les environs !

Les instruments du coiffeur

L'applicateur de poudre adoucissante et cicatrisante (mélange pulvérisé d'oxyde de titane et d'alun calciné), le blaireau, les brosses, les ciseaux, les fers à friser, les fers à papillotes (ou fers à boucler), la gravoire (réglette en ivoire ou en os servant à dessiner la raie des cheveux), les peignes,les rasoirs à main et leur affiloir, les tondeuses mécaniques.
Pour se raser, beaucoup d'hommes utilisent encore le "coupe-chou", une lame de rasoir montée sur un manche en corne ou en bois, même si les rasoirs de sûreté tout en métal et utilisant une petite lame souple et rectangulaire gagnent du terrain. Pour leurs clients, les coiffeurs utilisent exclusivement les coupe-chou dont ils aiguisent le fil sur un repasseur tendu de cuir. La pierre d'alun est là pour traiter les petites coupures et calmer le feu du rasoir.
Cosmétiques couramment employés:
La brillantine, la gomina, les lotions parfumées, les pommades capillaires, le portugal (eau parfumée à la bergamote). La "bandoline" était une solution mucilagineuse, obtenue des pépins de coing en macération; les coquettes l'utilisaient pour lisser leurs longs cheveux.
Façons.
Pour ces dames: le coup de peigne, la coupe de cheveux, les frictions, l'indéfrisable, la permanente. Pour ces messieurs : le coup de peigne, la coupe de cheveux (avec raie, rase ou en brosse), les frictions, le rasage, la taille de la moustache ou de la barbe. Un supplément était parfois exigé les mercredis, les samedis et les jours de marché, en raison de l'affluence. Un coiffeur "regradillait" quand il frisait les cheveux d'une cliente à l'aide d'un fer chaud.

Le coiffeur du début du siècle

En ce début de siècle, les salons de coiffure n'existent pas encore. Les femmes aisées reçoivent leur coiffeuse chez elle afin que celles-ci accomplissent leur prodige (on se souvient des coiffures extravagantes de Marie-Antoinette par exemple). Pour les grandes occasions, on confie sa tête aux atourneuses ou atourneresses tandis que les jours , ordinaires, c'est une chambrière qui coiffe longuement la chevelure. Les hommes les plus riches quant à eux avaient parfois recours à des peigneurs de perruque dont les instruments en corne, en bois ou en ivoire pouvaient être richement décorés !
À la campagne, il s'agit juste d'égaliser ou de raccourcir les pointes. On entretient son cheveu, mais il n'est pas question de le couper ou de le coiffer autrement qu'en chignon serré. La seule alternative qui s'offre aux femmes à cette époque-là est de porter le chignon lisse ou tressé, à l'arrière ou au sommet du crâne, suivant la coiffe qu'elle porte. Cela change du tout au tout après la Première Guerre mondiale où les femmes osent enfin se couper les cheveux et se coiffent à la garçonne. Mais cette mode ne dépassera pas les limites des grandes villes, car à la campagne, les paysans n'auraient pas hésité à chasser leurs filles si celles-ci avaient osé suivre la coupe de ces années vraiment "folles" ! D'ailleurs, les hommes ne se préoccupent guère de la mode. En Bretagne, par exemple, la coupe au bol est de rigueur, idéale à la fois pour maintenir en place leur chapeau et cacher un début de calvitie.
Lorsqu'ils ne coupent ou ne coiffent pas les cheveux de leurs clients, les coiffeurs proposent aux indigentes de leur acheter leur chevelure pour quelques francs. Ils rasent ainsi la tête de ces pauvres femmes et revendent ensuite leurs cheveux aux barbiers-perruquiers, qui détiennent le monopole du commerce des cheveux depuis 1718. Au début du XXe siècle, un kilo de cheveux se revend une centaine de francs.

Croyances et supertitions

Croyances et supertitions chez le coiffeur
Croyances.
En général, les hommes se faisaient ratiboiser la tignasse pendant le décours  lunaire, car la repousse était plus lente; la même raison interdisait aux femmes d'en faire autant. Dans les Vosges, les cheveux coupés à la nouvelle lune poussaient dru, mais ils tombaient tôt.
Un Orléanais se gardait d'aller chez le coiffeur pendant le décroissant, s'il  souhaitait préserver son abondance capillaire. Les Provençaux, atteints de la calvitie, pensaient que leur crâne avait des chances de se regarnir s'ils le lotionnaient quotidiennement avec du jus d'oignon. Mais un homme n'avait pas lieu de se faire des cheveux quand il devenait chauve de bonne heure, puisque c'était le signe de forte virilité.
Superstitions. Un frisson du cuir chevelu indiquait que le diable rôdait à l'entour. En Lorraine, on ne jetait jamais ses cheveux, arrachés par le peigne, sans avoir craché trois fois dessus : cette précaution empêchait les sorciers de s'en servir à des fins malveillantes.
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On peut le nommer de différentes façons, cet homme qui se déplace volontiers à domicile pour officier : lou perruquier, lou barbier ou même lou racla coudena (celui qui racle la couenne !). Et avant que Louis XIII ne décide d'autoriser l'établissement d'une corporation de cette profession en 1637 et limite leur rôle à la barbe et aux cheveux, ces barbiers-perruquiers offraient également leur service en médecine. Ils pouvaient faire office d'infirmiers en pansant des plaies ou en posant des ventouses, et allaient même parfois jusqu'à réaliser de véritables opérations chirurgicales, le plus souvent vouées à l'échec.
Populaire et serviable, le barbier est apprécié de tous. Son matériel est sommaire : une réserve d'eau, du savon à barbe, un blaireau, un sabre, et bien sûr un cuir gras pour affiler ses lames. Point besoin de boutique, n'importe quelle chaise fera l'affaire.