L'exécution de Marie-Antoinette
execution de Marie-Antoinette

A onze heures quinze minutes, elle sortit de la prison de la Conciergerie et monta dans la même charrette que les autres condamnés que l’on traîne à l’échafaud ; elle était vêtue d’un déshabillé blanc et coiffé d’une bonnette très commune.
La charrette, traînée par un cheval blanc, quitte la Conciergerie, au milieu d’une multitude dont le désordre provoque des arrêts fréquents et imprévisibles. A un arrêt un peu brusque, Marie-antoinette manque perdre l’équilibre et quelqu’un s’en moque en lançant:
- Ah ! ce ne sont pas tes coussins de Trianon !

La charrette s’est arrêtée:
Rapidement, sans accepter aucune aide, Marie-Antoinette descend, se retourne et voit les deux bras levés tenant le lourd triangle d’acier. Elle se hâte… gravit la raide échelle, avec tant de précipitation, qu’elle perd l’un de ses petits souliers prunelle.
Arrivée sur la plate forme, elle marche sur le pied du bourreau : « Monsieur, je vous demande excuse, je ne l’ai pas fait exprès."
Ce seront ses derniers mots.

execution de Marie Antoinette
Marie-Antoinette sur la route de l'echafaud

Marie-Antoinette regarde autour d’elle la vaste place. Les aides s’avancent… D’un mouvement, elle fait tomber la bonnette de sa tête. Elle ferme les yeux, devine qu’on l’entraîne vers la planche dressée toute droite. On l’attache. C’est long… Atrocement long. Enfin la planche bascule, elle sent contre son cou dénudé le lourd collier de bois que l’on visse.
Un déclic...
Il est midi un quart.

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