Le tableau de chasse
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Mussolini
Mussolini et les femmes
Il a, en réalité, une piètre opinion de l'autre sexe et traite les femmes avec une insensibilité toute orientale ; tel un pacha, il peut fort bien les convoquer soudain, quand elles lui sont nécessaires physiquement, et les renvoyer de la même façon. Dès qu'elles ont franchi sa porte, il les oublie.
Une artiste étrangère, à qui il accorda plusieurs séances de pose, fut rapidement victime de son charme indiscutable et de son ardeur. Elle dut avouer qu'elle ne revint pas seulement de Rome avec son tableau peint, mais avec un enfant. Mussolini l'apprit mais ne se soucia ni de la mère ni du rejeton.
Deux femmes seulement parviendront, en dehors de Rachele, à susciter chez Mussolini une relative, très relative, fidélité : Margherita Sarfatti et Claretta Petacci.

La vie amoureuse de Mussolini éclaire singulièrement sa personnalité. Nous savons que, dès sa jeunesse, il a toujours été irrésistiblement attiré par les femmes ; qu'à chaque nouveau déplacement, il a laissé derrière lui une série de maîtresses plus ou moins inconsolables et que sa cohabitation avec Rachele n'a diminué en rien le nombre de ses conquêtes.
Il n'était pas plus fidèle à ses maîtresses qu'à son épouse.
Margherita Sarfatti, belle Juive collaboratrice de l'Avanti ! puis du Popolo d'Italia, avec qui il aura des relations aussi sensuelles qu'intellectuelles de 1913 à 1934, ne parviendra jamais à avoir « l'exclusivité ».
Toutes les autres, Angela Curti Cucciati dont il aura une fille —, Magda Fontanges et Cécile Sorel, y compris, ne seront que des passades sans importance.

Avant d'aborder cet aspect de la vie de Benito Mussolini, il faut rapporter ici les propres paroles de sa femme :
« Il les préférait bien en chair, a-t-elle dit. Blondes, brunes ou rousses, peu lui importait. Seulement elles ne devaient pas être parfumées. » Il, c'était Benito Mussolini ; elles, c'étaient les femmes.
« Je peux écrire aujourd'hui qu'en quantité le tableau de chasse de Mussolini a été aussi fourni que celui d'un Italien normal, qui plaît aux femmes. Je ne cherche pas, par dépit, à en minimiser l'importance, mais sans avoir besoin de réfléchir longuement, je tiens à rétablir la vérité : mon mari a toujours couché à la maison, sauf quand il était en voyage ...

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Vie privée de Mussolini