L'avis des psychiatres
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procès des soeurs Papin

Après que le médecin légiste, le docteur Chartier, a apporté des détails supplémentaires à l'horrible description des deux soeurs, le président Beucher explique à la cour — c'est-à-dire aux jurés — que l'essentiel du procès, désormais, repose sur l'évaluation de la situation mentale des accusées. Si les jurés estiment que Christine et Léa ont agi en état de démence, alors, comme le stipule l'article 64 du Code pénal, elles ne peuvent être tenues pour responsables du crime commis. Aussi, parmi les témoins entendus à la barre, les experts en psychiatrie sont-ils écoutés avec une attention particulière. Mais leurs dépositions sont extrêmement ambiguës. Pour le docteur Swarzimmer, qui est la première à présenter ses conclusions, les lourds antécédents familiaux des deux soeurs — l'alcoolisme du père et les tendances hystériques de la mère — ne suffisent pas à induire chez les accusées des troubles psychiques graves : Christine et Léa sont tout à fait responsables. Mais le docteur Logre, qui parle en second lieu, est plus circonspect sur ce dernier point. Considérant la faiblesse et le caractère quelque peu contradictoire des deux dépositions, les avocats des prévenues, maître Germaine Brière et maître Chautemps, réclament de nouvelles expertises : leur requête est rejetée, en raison de la compétence des experts.

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Les soeurs Papin