Un sergent aux colères soudaines
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joseph Vacher militaire

Assez paradoxalement, il semble que la vie militaire réussisse là où la vie monastique a échoué. Au 60' régiment d'infanterie, caserné à Besançon, Vacher se conduit bien, montre de bonnes dispositions pour la discipline et la vie rude des chambrées. Bien sûr, tout n'est pas parfait dans la conduite de ce soldat. Il a des sautes d'humeur parfois effrayantes, des accès de colère imprévisibles, et parce qu'on tarde à le nommer caporal, il tente de s'ouvrir les veines. Tout de même, il se plie, joue le jeu, finit par être promu sergent. Sans doute va-t-il faire carrière ?

Mais voici que l'affaire de « Jack l'Éventreur » le traumatise. Pourquoi ? Peut-être parce qu'elle met au jour des instincts trop longtemps contenus, catalyse des forces mauvaises demeurées en sommeil. Joseph Vacher manifeste bientôt des troubles psychiques graves. Ses querelles se multiplient, ses compagnons, qui en ont peur, chuchotent à son propos d'étranges histoires, où les moeurs et la folie ont leur part. Les autorités militaires le placent en observation. Il est soigné, bien ou mal, dans un établissement hospitalier de l'armée, d'où il ressort en 1893 avec une permission de convalescence.

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Joseph Vacher