La ségrégation raciale
apartheid
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Ségrégation dans l'éducation également, le docteur Verwoerd ayant imposé un enseignement à plusieurs vitesses. Un très bas niveau pour les Noirs, dont il jugeait par exemple qu'ils n'avaient pas besoin d'apprendre les mathématiques ! C'est, enfin, avec la ségrégation étendue aux métis que les Afrikaners ont «surpassé» leurs prédécesseurs britanniques. Alors qu'ils vivaient auparavant parmi les Européens, les métis sont désormais concernés par le Group Areas Act — habitat séparé — ainsi que par l'Immorality Act, qui punit les relations sexuelles interraciales ! Il a fallu attendre la «transition démocratique» entamée en 1990 pour que soit reconnue à la majorité noire l'égalité de droit. Ce processus a abouti le 26 avril 1994 aux premières élections non raciales de l'histoire d'Afrique du Sud : un homme, une voix.

L'objectif de l'apartheid est de réduire par l' «Influx Control» l'urbanisation des Noirs, de les contenir dans des homelands ou bantoustans, derniers avatars des réserves. Hendrik Verwoerd, l'architecte de l'apartheid, opère une classification raciale de la population noire, divisée en huit ethnies : à chacune son homeland, à l'un desquels est théoriquement rattaché tout Noir sud-africain (mais les home-lands ne seront jamais reconnus par la communauté internationale). Cette politique a exacerbé les rivalités interethniques...
Trois millions et demi de Noirs ont été chassés et spoliés de leurs terres sous l'apartheid, du milieu des années cinquante jusqu'à la mi-décennie quatre-vingt. Ces terrains agricoles, l'Etat les a revendus à bas prix aux fermiers blancs ou attribués à l'armée. Aujourd'hui, ce dossier constitue un casse-tête pour le président Nelson Mandela, tiraillé entre le besoin de justice et la crainte d'effrayer les investisseurs blancs par la confiscation des terres. Dossier rendu plus ardu encore par l'absence de titres de propriété en bonne et due forme détenus par les tribus spoliées. Pour l'heure, seules • quatre-vingt-dix communautés africaines, représentant six cent cinquante mille personnes, ont pu ainsi poser réclamation...

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