Les crises se succèdent
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La situation générale s'étant fortement aggravée, les prix s'élèveront d'eux-mêmes. Mille difficultés se présenteront alors presque en même temps : l'assignat, à peine né, perdant trente pour cent de sa valeur; l'obligation de nourrir tant bien que mal les armées parties aux frontières; l'insurrection de la Vendée, privant le reste du pays d'une expédition moyenne de six cents têtes de bétail par jour; l'inquiétude des campagnes enfin qui, pour ne pas vendre le grain à vil prix, le cachent par tous les moyens, se dérobent aux requisitions... Étonnez-vous, après cela, que le ravitaillement de Paris, déjà pénible depuis deux ans, devienne tout à fait problématique au début de 1793.
Désormais, de mois en mois, les crises vont se succéder : crise du savon et du sucre à la fin de février; crise du pain à la fin de mai et en juin; nouvelle crise du savon fin juin; nouvelle crise du pain à la fin de juillet et en août, la sécheresse empêchant les moulins de tourner.
On voit recommencer les queues à la porte des boulangeries et ces interminables stations, où les nerfs s'usent dans l'attente et les poumons dans les courants d'air, durent parfois de minuit jusqu'à 11 heures du matin.
Parfois, aussi, quand le tour des ménagères arrive, on leur déclare froidement que, le stock étant épuisé, il faut s'en retourner bredouille.
crises en 1793 sous la terreur
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Vivre sous la Terreur