Khenchela
rideau

Le bruit d'une explosion et d'une rafale, suivie de coups de feu a réveillé en sursaut le lieutenant Darnault. Il s'est habillé en un tournemain et va aux nouvelles. Le lieutenant Darnault est le commandant de la place de Khenchela qui n'est protégée que par un peloton de spahis et par les quelques agents de police du commissariat central. C'est contre ceux-ci qu'ont été tirés les coups de feu qui ont réveillé le lieutenant. Les hommes de Laghrour Abbés, deuxième lieutenant de Ben Boulaïd, ont envahi le commissariat central et tiennent les trois gardiens de la paix de service en respect. Laghrour leur arrache leurs armes, deux revolvers à barillet et un pistolet, et ordonne le repli.
Le transformateur électrique a sauté. Athmani, qui en était chargé, a attendu l'explosion des bombes qu'il y avait placées pour partir.
Le lieutenant Darnault inspecte la cour de la caserne. Rien. Il sort sur le pas de la porte. Les sentinelles sont près de lui. Elles n'ont rien vu. Le lieutenant s'apprête à rentrer. Il esquisse son demi-tour, la balle le cueille en pleine poitrine. Cinq coups de feu encore. Une sentinelle tournoie et s'écroule. Les hommes de l'A.L.N. se sauvent. Le lieutenant Darnault est mort avant de toucher le sol. Il n'avait même pas boutonné sa chemise. Le spahi est mortellement blessé. Dans la forêt, au-dessus de Khenchela, Khali l'infirmier aura à soigner deux blessés. Un par balle, le poste de garde de la caserne a réagi et les spahis ont blessé l'un des hommes de l'A.L.N., l'autre a reçu un éclat de la bombe du transformateur.

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La Toussaint rouge