Collaboration ...
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Le 13 juin 1942, Michel B. de Toulon s'adresse au commandant de la commission d'armistice allemande à Nice : « Cher Commandant, C'est un JPF qui vous écrit : Jeunesse populaire française, parti de Doriot, qui a seize ans, M. Michel B. Je vous écris pour vous demander un correspondant ou une correspondante allemand pour communiquer ensemble, car je trouve que c'est le meilleur moyen de se connaître entre peuples qui devraient être amis et qui, je l'espère, un jour, seront amis. Je vais vous exprimer en deux mots mes idées : je n'ai que seize ans, mais elles se soutiennent car je suis assez intelligent. Voici : je voudrais comme tous mes camarades une collaboration 100 pour 100 avec le Reich, une sorte d'alliance d'où sortirait la déclaration immédiate de guerre aux puissances ennemies de l'Axe. J'ai exposé mes idées à certains de mes camarades qui me répondaient que j'étais fou : alors je leur disais simplement : quels torts reproches-tu à l'Allemagne ? Ils sont tous obligés de s'avouer vaincus car c'est M. Daladier qui a déclaré la guerre à l'Allemagne et non le Führer qui a déclaré la guerre à la France. Donc l'Allemagne n'est pas dans son tort.
Cet été j'irai à Paris dans un camp JPF qui durera un mois : de Paris j'irai au GQG allemand pour avoir, avec quelques camarades, des idées pour visiter l'Allemagne.
J'ai de la sympathie pour la marine et l'aviation. Donc si je ne réussis pas à mon baccalauréat l'an prochain, mon père ayant les mêmes idées que moi me permettra de m'engager dans la division aérienne bleue qui, comme je l'ai lu dans le magazine Der Adler, est faite pour les volontaires hispano-français contre les puissances ennemies de l'Axe. « Entre camarades de JPF (nous sommes dans un collège de 450) nous faisons de la propagande immense. »
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