Vivre au front, c’est côtoyer la mort au plus près
...Partout présente, devenue banale, presque familière. Le soldat a conscience de l’imminence
de sa propre fin mais il la repousse sans cesse, arguant d’une invulnérabilité fantasmatique.
Pendant cette marche en avant l’adjudant Pesnel veut obliger des soldats couchés à se lever pour avancer. D’un coup de pied, il pense être obéi, mais aucun sursaut ne répond… Il se
baisse et s’aperçoit que ce ne sont plus que des
cadavres. Ces soldats ont été tués pendant qu’ils
tiraient à plat ventre et sont restés tels. Cela nous
impressionne tout de même un peu.
Lettre d’un poilu en 1914.