La marche vers la liberté
vers rennes en 1944
canons 88 vers rennes 1944
sherman detruit rennes 1944
americains rennes 1944

Les deux jours suivants vont être le théâtre de coups de mains et de combats au corps-à-corps sous le pilonnage de l'artillerie.
Les Américains tirent en effet sur les batteries de D.C.A. allemande du sud de la ville, qui répondent coup pour coup aux obusiers de 180.
Du 31 juillet au 4 août, plus de 6 000 obus américains tombent sur la ville, causant quelques incendies et la mort de 30 personnes. Mais Rennes a eu la chance inouïe d'échapper à un bombardement massif comme ceux qui avaient, les jours précédents, écrasés les villes normandes.
Pendant ces deux jours, le peu d'Allemands qui restaient, s'enfuient précipitamment abandonnant à l'E.P.S., rue Jean-Macé, plus de 600 soldats alliés blessés.
Le 3 août, les Allemands retranchés désespérément aux Gastelles, subissent plusieurs assauts de détachements de la 8e division, mais sans succès pour les « Sammies ».
A cette époque, la guerre secrète a pris une autre forme. Il s'agit de remplacer aux commandes, avant l'arrivée des Américains, les hommes de Vichy par ceux de la France Libre.

Brusquement, les redoutables canons de 88 qui l'arment, ouvrent le feu. Touchés à bout portant, 18 chars en flammes, encombrent la route d'Antrain. Aussitôt, les fantassins de la 8e D.I.U.S. qui accompagnaient les blindés, se ruent à l'assaut de la batterie qui fait feu de toutes ses pièces. Le combat acharné qui s'en suit, oblige les Allemands à abandonner leurs positions et à se replier sur le quartier Saint-Laurent où ils se terrent dans les jardins et les champs entourant l'église.
Les Américains avaient cependant été prévenus de l'existence de cette batterie par la Résistance et la population libérée mais il semble qu'ils apportaient peu de crédit à ces informations bénévoles et qu'ils entendaient mener la guerre à leur façon.

Le 1 er août, la 4e Armoured division, qu'ont rejoint les fantassins de la 8e division, stationne à Melesse. Le chef du 8e corps, Middleton, est alors confronté à deux conceptions différentes de la libération de la Bretagne. D'un côté, son supérieur direct, le chef de la Ille Armée, le général Patton. dont la fougue et la rapidité sont redoutées des Allemands et d'un autre, le chef du Xlle groupe d'Armée dont dépend Patton, le général Omar Bradley dont les conceptions sont plus tournées vers la sécurité de ses têtes de ponts et la protection de ses troupes.
Les tergiversations des deux hommes vont malheureusement retarder la libération de la ville de plusieurs jours.
Le 2 août, arrivant par la route d'Antrain les chars de Wood cantonnent autour de Betton ; une simple prairie derrière la petite gare sert de terrain d'atterrissage aux avions d'observation.
Au matin du 2 août, les blindés de Wood se mettent en ligne sur la R.N. 176 pour entrer dans la ville. Du haut de leurs tourelles, les chefs de chars américains peuvent apercevoir, dans leurs jumelles, le clocher de la petite église de Saint-Laurent qui domine les champs environnants à gauche de la route. Quittant Maison-Blanche, les « Sherman » passent sans méfiance devant la ferme des Fontennelles. En avant de celle-ci se trouve une batterie de Flak (D.C.A. allemande) apparemment abandonnée.

Le 31 juillet, à Pontaubault, se succédant sur le seul pont laissé intact par les Allemands, les chars et les soldats américains se ruent sur la Bretagne.
C'est le 8e corps U.S. sous les ordres du général Troy H. Middleton qui a été investi par Bradley de la libération de la province bretonne. Ce 8e corp fonce sur Brest. La 4e Armoured division est chargée de la Libération de Rennes, Les Allemands quittent Rennes en emportant tout ce qu'ils peuvent. Ne vont rester que quelques compagnies de la Luftwaffe chargées de ralentir l'avance américaine en se servant de leurs canons de 88 comme antichars, et des soldats du génie dont la tâche est de faire sauter tous les ponts qui pourraient faciliter la passage des chars américains.

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